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- Voix du Nord, le 19/12/2012
C'est en dansant qu'ils fêtent l'entrée du fest-noz Le 5 décembre dernier, le fest-noz breton était classé au patrimoine immatériel de l'Unesco. Un honneur qui a dépassé les frontières de la Bretagne : au cercle celtique An Alarc'h à Boulogne, on est plus que jamais fiers d'entrer dans la danse.
PAR MARIE CAROF-GADEL boulogne@lavoixdunord.fr Rond de Landéda, gavotte, an-dro, kas a barh... Dans la salle de l'école Carry-Sauvage, c'est Françoise Leblond qui montre les pas. Vice-présidente du cercle celtique An Alarc'h (le « cygne » en breton), elle est incollable sur les danses qui font vibrer les parquets des festoù-noz bretons. À Boulogne, ils sont une quinzaine ce soir-là. Tous, Bretons d'origine ou de coeur, réunis par amour de la région où la terre prend fin et de ses traditions. Celle de la « fête de nuit » surtout. Celle-là même qui vient d'entrer au classement du patrimoine immatériel de l'Unesco. « La musique celtique a connu des vogues successives avec Alan Stivell, Tri Yann, maintenant Nolwenn Leroy », rappelle Françoise Leblond. « Mais cette fois-ci, c'est la culture dans son ensemble que l'on distingue : celle qu'entretiennent les sonneurs et les danseurs partout dans le monde », ajoute Jean-Louis Le Collen, président du cercle. Tous les mercredis, les danseurs boulonnais se retrouvent pour deux heures d'entraînement. Laurent, Gaëlle, Sandrine, Andrée et Catherine connaissent les pas par coeur, ils conseillent les petits nouveaux qui s'accrochent pour suivre les pas, sauter au bon moment. Laurent, boulonnais depuis dix ans, est né dans le Finistère. C'est pourtant dans le Nord qu'il a redécouvert le fest-noz. Aujourd'hui, il est le savant du groupe. « Dans les festoù-noz d'antan, les femmes sautaient moins haut à cause de leurs robes, les hommes, eux, aimaient se montrer... Ça, ça n'a pas trop changé ! » Et pourtant, les danses ont évolué depuis les traditionnelles fêtes de battages, ou les mariages que les Bretons se plaisaient à terminer en faisant claquer leurs pas aux sons des binious. « Quand j'allais, jeune, dans les festoù-noz dans le centre Bretagne, on ne connaissait que cinq ou six danses, se souvient Jean-Louis Collen. Les pas ont évolué, en ronde, en couples, selon les régions, selon les pays, selon les musiques. » Et chacun de citer en référence le festival Interceltique de Lorient qui chaque été met la culture celtique du monde entier à l'honneur. Pour ce qui est des musiques, les deux Bruno savent de quoi ils parlent. Tous deux musiciens dans le bagad de Boulogne, ils savent faire danser mais n'étaient pas encore entrés dans la ronde. « C'est pourtant très important car un sonneur doit s'adapter aux danseurs, ralentir quand il le faut. On s'est dit qu'il fallait qu'on s'y mette. Et puis, on peut emmener nos femmes ! » Depuis le mois de septembre, Michèle et Sylvie accompagnent donc leurs maris et se débrouillent plutôt pas mal ! Car les danses bretonnes sont techniques. Heureusement, on ne lâche pas facilement la main de ces danseurs-là ! Petit à petit, on prend le rythme, le cercle se fait plus régulier et les pas claquent plus synchrones sur le béton. Les plus doués se lancent dans des enchaînements complexes. Une dernière gavotte et le groupe se sépare à regrets jusqu'à la semaine suivante. Des Bretons, l'auteur Alexandre Bouet écrivait qu'« aucun peuple n'avait porté plus loin la passion de la danse ». Les danseurs de l'An Alarc'h boulonnais ont aussi dans les pieds un peu de cette « Breizh touch » Le cercle celtique se retrouve chaque mercredi de 20 h à 22 h à l'école Carry-Sauvage à Boulogne. Rens. : 03 21 92 68 94 ou sur www.cercle-celtique-boulognesurmer.fr Date de création : 21/12/2012 @ 12:37
Dernière modification : 29/12/2012 @ 18:14
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